The Thing Around Your Neck

J'avais écouté Chimamanda Ngozi Adichie lire un extrait de The Shivering. Il n'en fallait pas plus, je n'avais qu'une hâte: plonger dans son recueil de nouvelles.


Chaque nouvelle titille une corde sensible des relations humaines. Et je dois dire que dès la première histoire je me suis retrouvée dans cette jeune fille sans nom, dans le regard qu'elle porte sur ses parents et le laxisme qu'ils témoignent à son frère, ce garçon-roi.
Boys who had grown up watching Sesame Street, reading Enid Blyton, eating cornflakes for breakfast, attending the university staff primary school in smartly polished brown sandals, were now cutting through mosquito netting of their neighbors’ windows, sliding out louvers, and climbing in to steal TVs and VCRs.
Ma préférée est très certainement Jumping Monkey Hill, un condensé de sexisme, condescendance, racisme, soif d’opportunités et quête de liberté. J’ai imaginé Chimamanda vivre cette retraite littéraire à ses débuts et y rencontrer Binyavanga Wainaina. On retrouve là encore le génie de l’autrice dans cette nouvelle qui imbrique une autre nouvelle.

Ujunwa, le personnage principal, représente toutes les femmes qui se sont senties impuissantes sous le poids du sexisme, toutes celles qui ont refusé et qui ont dit non.
Ujunwa felt a self-loathing burst open in the bottom of her stomach. She should not have laughed when Edward said “I’d rather like you to lie down for me.” It had not been funny. It had not been funny at all. She had hated it, hated the grin on his face and the glimpse of greenish teeth and the way he always looked at her chest rather than her face, the way his eyes climbed all over her, and yet she had made herself laugh like a deranged hyena.
Le Renégat de cette histoire est clairement l’Ougandais, il ne pouvait que me faire pitié. Mais, Edward. Eh! Edward, lui, je lui aurais fait avaler sa pipe de condescendant!
Edward chewed at his pipe thoughtfully before he said that homosexual stories of this sort weren’t reflective of Africa, really.
“Which Africa?” Ujunwa blurted out.
Ujunwa porte l'étendard de celleux qui rêvent et osent. Je suis sortie de cette nouvelle révoltée mais pleine d’espoir et de courage. Il faut mettre les mots sur les maux, trouver le courage dans l’unité et dénoncer l’oppression.

Cette nouvelle m’a tellement plu que j’ai eu envie de relire Comment écrire sur l’Afrique de Binyavanga Wainaina et découvrir The House of Hunger de Dambudzo Marechera.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire